Désincarnée
« Mon corps ne peut plus se « voir » lui-même s’il a perdu ses yeux, n’est-ce pas ? Aussi je dois l’observer – être ses yeux, n’est-ce pas ? » Quand le corps ne se ressent plus lui-même, que devient l’âme qui l’habite ? Dans un spectacle mêlant danse-théâtre et projection vidéo, librement inspiré du récit d’Oliver Sacks La Femme désincarnée, la danseuse raconte l’épopée d’une femme ordinaire et extraordinaire qui a perdu le contact avec son corps.
Alors qu'elle s'apprête à subir une opération, Christina, la Femme désincarnée, perd sa capacité de proprioception. La proprioception est notre capacité à sentir notre propre corps et le reconnaître comme étant le nôtre.
Le corps de Christina "fonctionne" parfaitement, son cerveau aussi, mais il n'y a plus de communication entre eux, elle n'a plus le "sens d'elle-même".
Par la seule force de son caractère, elle va entreprendre de "recréer une connexion", en se concentrant pour réaliser le moindre mouvement, la moindre position statique, grâce à ses yeux. Jusqu'à recréer une sorte "d'automatisme artificiel". De cette manière, elle réussit à manœuvrer son corps comme un outil, et pourtant elle ne réussit pas à "être" son corps. Dans ce corps résidaient les traces de ses souvenirs, ses expériences, son vécu…. En un mot, une part de son identité. Qui est-elle, désormais ? Voilà la femme dont nous racontons l'histoire, avec ses moments de force, d'espoir et de désespoir.
Lieu : La Mironde
Ville : Gundershoffen
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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