« Mon voisin, cet artiste »

Quartier Gare, Strasbourg

Tarif non communiqué

Cette édition n'aura pas lieu, pour cause de véto de la municipalité, le quartier Gare devant être un quartier où l'on se couche tôt !

Quelle capitale culturelle?

La quatrième édition de « Mon voisin, cet artiste », prévue initialement ce samedi 15 septembre, n’aura pas lieu... A l’origine de l’annulation de ce rendez-vous annuel du quartier-gare, des restrictions horaires, imposées par la municipalité par l’intermédiaire de l’adjointe de quartier.

« Mon voisin, cet artiste », manifestation créée en septembre 2004 par l’Association des Habitants du Quartier-Gare, en partenariat avec l’association la Grotte, a mis en scène sur le parvis de la Maison de l’Image, des chanteurs, des chorales et des groupes de rock et de musiques nouvelles. Cet événement de proximité gratuit, qui marquait la rentrée et donnait aux habitants du quartier, de retour de vacances, une occasion festive de se rencontrer, s’est déroulé trois années de suite et a connu un gros succès.

Mais cette année, impossible de décrocher l’autorisation municipale pour que la fête se déroule, comme d’habitude, de la fin de l’après-midi à minuit : 22h serait le maximum autorisé ! On ne peut que s’étonner de cette décision alors que le quartier de la gare fait par ailleurs peau neuve et que des moyens importants y sont mis en œuvre. L’animation culturelle du quartier par et pour ses habitants ne va-t-elle pas dans le même sens ?

L’argument invoqué par la municipalité est que quelques habitants proches se seraient plaints du bruit... Mais tout évènement ne crée-t-il pas des irritations éparses, auxquelles on peut trouver des solutions par la discussion, plutôt que par un verdict condamnant purement et simplement une manifestation qui a suscité beaucoup plus de satisfactions que de plaintes ! Strasbourg, candidate déclarée au titre de capitale culturelle de l’Europe en 2013, doit-elle privilégier quelques récriminations individuelles au détriment d’évènements collectifs fédérateurs - N’y a-t-il de place que pour une culture institutionnalisée ou à destination du touriste - Pourquoi refuser soudain les projets d’une association de quartier, dont l’une des raisons d’être est de susciter la rencontre et l’échange ?

Il n’est pas envisageable pour les organisateurs de raccourcir la manifestation : les frais et les efforts à engager (sono, techniciens, etc.) sont trop importants pour qu’une buvette réduite permette à l’association de rentrer dans ses frais. Plusieurs tentatives de faire revenir la mairie sur cette interdiction se sont soldées par un échec. C’est bien dommage...

L’AHQG.