« Hirondelle à main et autres petits objets»

Ceaac, Strasbourg

Tarif non communiqué

Dgino Cantin
« Hirondelle à main et autres petits objets»
Date : Du 30/06/2006 au 16/07/2006
jeudi et vendredi de 15h à 19h, les samedi et dimanche de 15h à 18h
Lieu : CEAAC, 7 rue de l’Abreuvoir à Strasbourg

Description : Petites sculptures à animer par le public
réalisées par Dgino Cantin au cours de sa résidence de quatre mois à Strasbourg
(« les Inclassables » en partenariat avec l’AFAA, le CALQ et de l’OFQJ).

Dgino Cantin

Accueilli en résidence à Strasbourg du 1er mars au 30 juin 2006
Résidence « les Inclassables » en partenariat avec l’AFAA, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et l’Office franco-québécois pour la Jeunesse

Démarche de l’artiste
Ma pratique artistique se dirige principalement vers la sculpture et l’installation. Par mes créations, je tente de faire voir un univers poétique en utilisant des moyens simples pour ainsi faire irruption dans nos habitudes de reconnaissance grâce à des objets inconnus résultant d’assemblages hétérogènes. Pour ce faire, mes sculptures n’hésitent pas à emprunter diverses références aux objets du quotidien et à leur mode convenu de présentation et de représentation. Le résultat, de petites choses, qui, par leur format, procurent un effet d’intimité, de tête-à-tête. Ma méthode d’assemblage entend donc demeurer à l’affût des images et des significations qui peuvent naître de ce type de rencontre fortuite.
En questionnant le rôle de l’objet, en éprouvant l’étanchéité de ses limites, en étudiant le passage de la chose usuelle à l’artistique le processus de création en devient alors un de cicatrisation, d’union et d’harmonisation. La sculpture finale me semble émerger de cette même idée de réparation. On m’offre des fragments du monde. Je joins ces fragments, j’en raccommode les effilochures, je les colle, les coupe, les prolonge, les assemble pour engendrer, en quelque sorte, un nouveau type d’union.

Exposition Hirondelle à main et autres petits objets
Hirondelle à main et autres petits objets est le résultat de certaines de ces manipulations effectuées lors de mon séjour à Strasbourg. En dehors de mon confort, confronté à mes ambiguïtés, dans l'attente de hasards heureux, j'ai fabriqué des œuvres portables. Lors de cette résidence, j'ai travaillé surtout avec ce que j'ai trouvé sur place. De plus, j'ai demandé aux gens de m'abandonner certains objets et de me permettre de les utiliser dans la fabrication de sculptures.

Pour cette exposition, j'ai voulu que le lieu physique de la galerie structure le contenu. Sa division en deux petites salles permet deux propositions complémentaires.
Dans la première se trouvent des sculptures conçues pour être tenues. Elles ont été construites par manipulation et semblent être faites pour retourner à cet état de manutention. Elles se sont formées grâce à la rencontre de différents objets (trouvés, donnés, manufacturés). Elles naissent donc d'un dialogue, d'un bricolage, d'un tâtonnement. Elles sont posées sur des systèmes de présentations rappelant ceux du commerce: tablettes, crochets, présentoirs etc. Ce système de montre appelle le visiteur à prendre, à saisir les objets.
Dans la seconde section, le visiteur est convié à se faire photographier avec ces objets. L'espace est aménagé en studio de prise de vue. Naîtront des images sur lesquelles les différents visiteurs prendront la pose, équipés des sculptures de leur choix. Les oeuvres ainsi exhibées semblent acquérir leur propre histoire, devenir autre, passer dans une autre réalité. Comme si d'être photographié leur donnait un passé, une mémoire. L'acte photographique légitime les parentés et références de l'œuvre.

Les objets usuels, qui ont un rôle prédéfini, une fonction prédéterminée, utilisés pour fabriquer mes sculptures deviennent des objets artistiques, c'est-à-dire des figures dans lesquelles on peut projeter un sens. Par le biais du visiteur qui la prend, qui l'«utilise», la sculpture revêt alors une certaine fonction, ne serait-ce que celle d'être tenue et non seulement regardé. Ensuite, grâce au sens dont sera investie la sculpture par la mise en scène, l'attitude et les postures qui seront adoptés lors de la prise de vue, la perception de celle-ci effectuera une nouvelle translation. Cette mise en image de l'objet artistique semble lui restituer une certaine origine, un sens, une histoire. La sculpture acquerra alors un passé grâce à l'expérience vécue par le visiteur. Ce dernier me semble d'ailleurs la meilleure vitrine de l'œuvre, le présentoir réel et le mieux adapté. C'est cette idée qui a motivé mon travail.

vernissage : 29/06/2006 à 18h00

Entrée gratuite