Du mercredi 31 mai au samedi 1 juillet 2023
- Terminé

Vernissage exposition Aurélien Lepage

Entrée libre
Avec Aurélien Lepage
Organisé par L'Oiseau Rare

L'Oiseau Rare a le grand plaisir de vous convier au vernissage d'une nouvelle exposition de l'artiste Aurélien Lepage, le vendredi 9juin à 18h.
Exposition du 1er juin au 1er juillet 2023.

Sur l'artiste :

Né en1982
Vit et travaille à Meistratzheim (67)
Titulaire d’une maîtrise en arts plastiques intitulée : Broder, tresser, labyrinther : pratique de la lenteur, et d’un master recherche en arts plastiques intitulé : Ephémérides : bruissements de geste, bruissements de peinture.
Amoureux de l’époque victorienne et des philosophies antiques, spirite, agoraphobe, amateur de jardins (à l’anglaise, bien sûr), collectionneur de bondieuseries, de TOC, de tissus moches et de tapis bakhtiar.

« J’aime l’idée qu’un tableau ne livre pas son sens dès les premiers instants où il est vu, ou plus précisément qu’il puisse offrir différents niveaux de profondeur. Comme dans un jardin, comme dans un tapis, les formes végétales dissimulent autant qu’elles révèlent, invitant à se perdre parmi les entrelacs et les ombres, afin, peut-être, de laisser peu à peu affleurer les voix inaudibles, celles de la nature, des saisons, du cosmos, des esprits – autant de voix que nous ne prenons plus assez le temps d’écouter.
Dans ma peinture, le végétal prend volontiers un aspect ornemental, voire décoratif, à la manière d’un papier peint ou d’une nappe brodée. Je sais que la plupart des artistes ont en horreur ce terme, « décoratif », car il désigne ce qui n’a d’autre intérêt que sa propre joliesse, d’autre visée que l’habillage superficiel d’une surface. Cela
peut surprendre, mais j’aime que ma peinture puisse donner cette impression, parfois, aux yeux de regardeurs peu attentifs.
J’y vois une forme ambivalente de discrétion, de ruse, une manière espiègle – et volontiers retorse – de dire des choses profondes sans en avoir l’air, sans forcer le regard. Il ne s’agit pas de faire du bruit, de s’avancer dans le monde de manière tapageuse, mais, dans le silence et le secret de l’écoute, de l’ouvrage et de l’observation, d’en épouser au mieux les contours, les rythmes, les mystères. Regarder
encore et encore pour voir, sous le masque inoffensif des choses, les trésors cachés et les abîmes infinis. »

***

« Peindre – c’est-à-dire coudre, broder, découper, coller, teindre, tartouiller, découvrir, recouvrir, etc. – consiste pour moi à élaborer un vaste chemin d’errance, avec ses aléas, ses croisements, ses chevauchements de mémoires. Aucun principe évolutif ou linéaire à l’œuvre ici, mais un cheminement fonctionnant tel un labyrinthe,
en boucles, détours et retours perpétuels.
Dans sa signification courante, l’errance, que l’on confond volontiers avec l’errement, est souvent perçue de manière négative : cela revient à être perdu, à ne plus savoir ni d’où l’on vient ni où l’on va. Pourtant, l’étymologie distingue deux types d’errance : l’errare, l’errance entendue comme perte ou erreur, et l’iterare, l’errance conçue comme voyage, aventure positive et initiatique. Ainsi mon travail tient moins de l’errare que de l’iterare : l’errance entendue comme perte joyeuse, dérive heureuse et pleinement vécue dont la peinture – ou le fil, ou les ciseaux – serait tout à la fois le vaisseau et le chemin.
Alexandre Laumonier définit l’errance comme une quête du «lieu acceptable» ; il me semble au contraire que l’errance, parce qu’elle ne saurait s’attacher à d’autre lieu que celui de son perpétuel déplacement, serait quête du cheminement acceptable, c’est-à-
dire quête de notre durée intime : prendre le temps, l’investir sans désir d’aboutir au plus vite, suivre un temps à l’image du vivant, profus et polyphonique, qui ne file pas mais se faufile, dessus, dessous, avec ses révélations et ses fausses pistes, ses
miracles et ses mirages. » Aurélien Lepage

Expositions (sélection) :
- Ô jour lève-toi, les atomes dansent, galerie Heloïse, Paris, 2021, E.P.
- Viens être le mystère, viens être l’infini, Espace L’Evasion, Sélestat, 2019, E.P.
- Peintures, ECAU, Espace contemporain d’art urbain, Vesoul, 2018
- Peintures, à l’occasion de la Quinzaine iranienne, Galerie Brûlée, Strasbourg, 2017
- Peintures, Galerie Prédelle, Mersuay, 2017, E.P.
- Le cosmos court tout entier en nous, Chapelle de l’hôtel de ville, Vesoul, 2014, E.P.
- Le ciel dans un labyrinthe, 17eme Chemin d’art sacré, Eglise romane, Rosheim,
2014, E.P.
- Jardins cosmiques, Musée d’art et d’histoire de Diekirch, Luxembourg, 2013, E.P.
- Miscellanées, Musée de la tour des Echevins, Luxeuil-Les-Bains, 2012, E.P.
- Le motif dans le tapis, Maison natale de Claude Gellée, Chamagne, 2011, E.P.
- Le bricolage et le labyrinthe, Artothèque ASCAP, Montbéliard, 2009, E.P.
- Illuminations et Roses des vents, galerie ECA France, Paris, 2007, E.P.

Parutions récentes :
- Les voluptés du merdique et du n’importe quoi, sur l’œuvre de Claude Gagean,
dans le catalogue d’exposition Claude Gagean,Non sens, musée Paso, 2019
- L’ornement et la symétrie, dans les marges décoratives de l’Art Brut, revue de la
Création Franche, 2019
Lauréat du Prix du jeune écrivain de langue française (PJEF) en
2009 pour la nouvelle intitulée Un lent vacillement (parution en mars 2010 aux
Editions Buchet/Chastel à l’occasion du 30 e Salon du Livre de Paris)

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L'Oiseau Rare est né de la fusion entre deux sœurs peintre et libraire.

Galerie d'art, librairie et café, L'Oiseau Rare allie l'Alsace, l'art, la littérature et le papier en un lieu authentique au cœur de Strasbourg.

Lieu : Oiseau Rare

Adresse : Quai des Bateliers

Ville : Strasbourg

Département : Bas-Rhin

Région : Grand Est

Pays : France

Un utilisateur connecté a annoncé cet évènement le mardi 30 mai 2023
Publié le mercredi 31 mai 2023 par Bruno Eichenberger
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